Pour produire 1 kilo d'or ...

Les orpailleurs illégaux utilisent en moyenne 1,3 kg de mercure...

Le mercure est ajouté au concentré issu du sluice et forme un amalgame liquide avec l'or.Cet amalgame est ensuite chauffé :

le mercure s’évapore dans l’environnement,

l’or reste au fond de la batée.

Le mercure est ajouté au concentré issu

du sluice et forme un amalgame liquide

avec l’or.

L’érosion des sols avec une lance à eau à haute pression remet également en circulation une partie du mercure naturellement présent dans les sols guyanais, mais jusque là piégé dans ces sols.

Le mercure relargué dans l’air ou dans les boues se retrouve rapidement dans les cours d’eau, où il trouve des conditions favorables à sa méthylation par des bactéries. Il se transforme en méthylmercure, neurotoxique puissant et facilement assimilable par les êtres vivants.

Le méthylmercure, lourd, se concentre dans les sédiments et entre dans les chaînes alimentaires en contaminant d’abord les végétaux aquatiques.

Les végétaux contaminés par le méthylmercure sont consommés par les herbivores aquatiques (poissons, mollusques…) qui l’accumulent dans leurs tissus.

Les organismes herbivores contaminés sont à leur tour consommés par des prédateurs, qui concentrent le méthylmercure issu de l’ensemble de leurs proies.

Ainsi, plus on remonte le long de la chaîne alimentaire aquatique, plus les concentrations de méthylmercure dans la chair des poissons seront importantes : on parle de bioamplification.

Les grands poissons carnassiers, comme l’Aïmara ou le Piraï, peuvent contenir dans leur chair des concentrations de méthylmercure 100 000 fois supérieures à celles de l’eau environnante !

Les populations amérindiennes, particulièrement dépendantes des poissons carnassiers pour leur alimentation, atteignent des taux de contamination préoccupants.

En aval de certains secteurs orpaillés, la contamination moyenne chez les adultes est presque 1,5 fois supérieure au seuil tolérable fixé par l’OMS.